En 1994, je posais le premier oiseau au carré d'art à Nîmes. Depuis mes oiseaux m'accompagnent au gré de mes voyages, de musée en musée, en France et à l'étranger.
L'oiseau est un animal qui nous est proche, c'est le moineau du jardin public, le piaf, celui qu'on ne remarque même plus, qui s'envole quand on veut le saisir.
Mes oiseaux sont dociles, je les emmène avec moi.
Dans chaque musée que je visite, du centre d'art contemporain au simple musée de province, j'installe un oiseau au dessous d'un tableau, sur un extincteur, une rampe, un radiateur. Cet acte est anonyme, personne ne peut savoir d'où vient cet oiseau. C'est une sorte de remise en liberté dans le musée, lieu clos mais ouvert sur le monde, sur tous les mondes. Comme de vrais moineaux ils sont là pour tous ceux qui savent les voir et tous ceux qui savent regarder autrement. Ils incitent au déplacement du regard sur le musée, car un musée n'est pas seulement un espace où sont montrées des oeuvres c'est aussi une architecture, avec son mobilier, son ambiance, ses gardiens...
C'est un lieu paisible, sacré, dans lequel je me sens très bien. Le musée devient l'écrin de l'oiseau qui lui rend hommage ainsi qu'aux artistes et à l'art en général.
Une fois l'oiseau installé et photographié je le laisse dans sa nouvelle demeure livré à lui-même et à celui qui le trouvera.
Les circonstances de mon action sont parfois drôle, parfois périlleuse. Quelquefois j'ai des nouvelles de mes oiseaux.


Elzévir
     
Les Oiseaux     Elzévir    
  

   
  
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